La tomographie assistée par ordinateur (CT) avancée de Nikon révèle les secrets d’une montre rare du XVIIe siècle exposée au Musée de Londres.

La technologie de tomographie assistée par ordinateur (CT) de Nikon a révélé les détails complexes d’une montre pendentif rare datant du XVIIe siècle, appartenant au Cheapside Hoard conservée au Musée de Londres, permettant ainsi une meilleure compréhension des experts de cette pièce unique de l’horlogerie du début de la période moderne.

Photo du mouvement de la montre Ferlite (Source de l’image : Musée de Londres).

La technologie de tomographie assistée par ordinateur (CT) de pointe fournie par Nikon a été utilisée pour découvrir les secrets d’une montre pendentif rare du XVIIe siècle, faisant partie du fameux Cheapside Hoard conservée au Musée de Londres.

Les détails complexes révélés par les scans ont transformé la compréhension qu’a le Musée de cette pièce unique de la technologie moderne précoce, offrant de nouvelles perspectives sur son mécanisme, son boîtier, ainsi que sa signification historique.

Le centre du commerce des orfèvres de la Grande-Bretagne post-médiévale se situait du côté sud de Cheapside, dans la City de Londres. C’est ici que le 18 juin 1912, sous le sol de la cave en briques d’un bâtiment à colombages, des ouvriers ont découvert une remarquable cache contenant près de 500 bijoux, pierres précieuses et autres objets précieux datant des ères élisabéthaine et jacobéenne.

Probablement enterrée vers 1640, au début de la guerre civile anglaise, ladite Cheapside Hoard est maintenant conservée au Musée de Londres et ne contient qu’un seul objet pouvant lui être directement attribué. Il s’agit d’une montre pendentif en laiton doré, fabriquée à Genève entre 1610 et 1620, portant la signature de son créateur, G. Ferlite (Gaultier Ferlite).

Pour la publication d’un catalogue coïncidant avec l’ouverture du nouveau musée de Londres en 2026-2027, Hazel Forsyth, Conservatrice principale des collections médiévales anciennes et responsable du Cheapside Hoard, a souhaité vérifier quelques faits et données relatifs à de récentes recherches plus approfondies sur la montre. En 2023, elle a contacté Nikon pour obtenir de l’aide et a été enthousiasmée lorsqu’Alistair Watson, Responsable des ventes Rayons X, lui a suggéré de scanner à nouveau la montre.

Le mouvement de la montre avait fait l’objet en 2005 pour la première fois d’une radiographie X et d’une reconstruction CT, mais la technologie ayant énormément progressé depuis, la découverte de bien plus de détails était désormais devenue possible. La dernière étude a été entreprise par James Finch, Ingénieur d’applications au centre de production, de démonstration et d’inspection de CT par rayons X Nikon à Tring, au Royaume-Uni, en février 2024.

La montre a été scannée dans un système Nikon XT H 450 équipé d’une source dotée d’une cible de réflexion rotative de 450 kV fabriquée sur place. Les paramètres pour la numérisation étaient 430 kV, 100 W, et un filtre en étain de 2 mm a été utilisé. Au total, 3 800 projections ont été acquises avec une taille de voxel de 31,8 microns. Chaque exposition a duré 1 415 millisecondes, aussi la durée totale du processus a été de 90 minutes.

Les scans de Nikon produisent des résultats « stupéfiants ».

« Les résultats ont été tout simplement stupéfiants », déclare Hazel Forsyth. « Pour la toute première fois, il était possible de voir clairement des détails qui étaient flous en 2005, ou simplement invisibles. Les résultats ont montré des caractéristiques précises et des composants d’engrenages ainsi que des densités relatives de métal, ceci incluant l’imagerie des zones conservant encore la dorure.

Il a été également possible d’obtenir des mesures précises d’éléments particuliers. La possibilité de scanner le boîtier ainsi que le mouvement afin de pouvoir réinsérer virtuellement le mécanisme dans son boîtier d’origine fut encore plus excitante.

Cela nous a permis de déterminer ce que son propriétaire du début du XVIIe siècle aurait vu à travers certaines ouvertures du cadran. Les dernières images ont eu un effet transformateur sur notre compréhension de cette montre importante et de sa place dans l’horlogerie du début de la période moderne. »

La montre, conçue pour être portée autour du cou intrigue, car elle possède un anneau d’heures serti inversé ; les chiffres 12 et 6 sont transposés afin que le porteur puisse lire l’heure en inclinant la tête. D’autres caractéristiques intéressantes incluent un perçage dans le boîtier pour une alarme, ainsi que des indications astronomiques et calendaires sur le cadran. Lorsqu’elle a été fabriquée, une telle montre devait constituer un article de luxe extrêmement coûteux.

Malheureusement, elle est en mauvais état. La majeure partie de l’émail du cadran est perdue, et la charnière et le couvercle sont manquants. Le cadran est actuellement soutenu par un insert acrylique moderne, et le mécanisme, qui a été retiré pour des raisons de conservation, est fortement corrodé. Très peu de structures internes sont visibles à l’œil nu, c’est la raison pour laquelle les détails révélés par la CT, particulièrement récemment, ont été aussi précieux.

La comparaison entre les images de la CT par rayons X de 2024 de la montre Ferlite (à droite) avec les scans effectués en 2005 (à gauche) montre l’amélioration considérable de la résolution grâce à la technologie la plus récente de Nikon.

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